Confidences

lundi 1 février 2016


Puisque c'est mon blog, il va tout de même falloir que je me présente un peu.
Difficile quand on n'aime pas trop parler de soi et qu'on craint le "dégoulinage" personnel.

Je dirai donc que je suis une bourlingueuse...
Que j'avais déjà l'impression d'avoir 70 ans à 20 ans et que ma vie n'est pas et n'a jamais été un long fleuve tranquille.

Que malgré les obstacles bombardés sur ma route depuis très jeune je pense être restée la même...en mieux en fait puisque j'ai gagné en sérénité, tranquillité, réflexion et assurance qui me faisaient terriblement défaut.

Au départ j'avais été créée dans un moule de souffrance, d'hyper émotivité, de trop de canaux réceptifs avec aucun bouclier de protection, de timidité maladive. Tout ceci emballé dans un cerveau hyper actif qui ne pouvait s'empêcher de penser et de comprendre tous les "pourquoi". 
J'ai trimbalé une armure de sentiments d'injustice profonde de ce monde pendant des années.

Puis un jour j'ai essayé de me nettoyer de tout ça.
C'était difficile, plein de souffrances à vivre parce qu'ignorées et oubliées dans un coin inconscient de mon cerveau. J'ai pleuré pendant des mois...puis commencé à changer, à essayer de réparer mes erreurs et à me réparer moi-même.

J'étais une petite fille médium - depuis très très jeune m'a appris l'hypnose - qui voyait et ressentait tout ce qui l'entourait, le visible comme l'invisible, et qui n'arrivait pas à comprendre tout ce qu'elle recevait.

Voir et ressentir des choses dans un monde d'adultes n'est pas fait pour les épaules d'une petite fille.
Voir et ressentir les choses dans un monde invisible est d'autant plus paniquant qu'on n'ose pas en parler de peur de passer pour une folle et de finir internée.

J'ai donc vécu une bonne partie de ma vie en rejetant ces mondes, visibles et invisibles avec une peur de tout ce qui m'entourait qui frôlait la panique.

J'ai fui, voyagé, j'ai lu, appris, fait des stages de toutes sortes, des formations de toutes sortes, tellement de métiers différents que j'ai l’impression d'avoir eu plusieurs vies et de ne même pas être crédible quand je les énumère ou quand je rajoute un "ah ça aussi je l'ai fait" dans une conversation.

Et enfin un jour, par la force des événements, je me suis forcée à me fixer géographiquement quelque part et à arrêter de me fuir moi-même.

Parce que oui, à force de bouger, on finit bien par se rendre compte qu'on peut toujours essayer de fuir.
On peut avoir l'impression, juste un instant, par la nouveauté des lieux ou de sa propre vie que les choses ont changé.
Mais on ne peut se changer soi même si on n'a pas compris que c'est nous le problème, qu'il est en nous !.
Et pour trouver ce qui ne va pas...il faut arrêter de fuir.

Se forcer à se regarder en face et à chercher à l'intérieur de soi les clés pour être enfin heureux et s'accepter tel qu'on est.

Tel qu'on est: je ne pense pas avoir changé dans le fond. Je reste moi-même mais je me comprends et je m'accepte. Je répare ce qui est à réparer.
Pas du sparadrap qui ne tiendrait pas.
C'est une vraie réparation de tout le vécu et de toutes les incompréhensions et souffrances dont je parle.

Et pourquoi cette décision ?

Vous vous êtes sûrement rendu compte que, dans la vie, certaines erreurs se reproduisent encore et encore comme un exercice loupé qu'on referait sans arrêt.
Qu'on a l'impression que quelqu'un hors de notre corps nous force sans arrêt à revivre certaines choses ou certaines situations avilissantes ou déstabilisantes voire même destructrices.
C'est comme si, alors que l'on sait intérieurement qu'on va droit dans le mur, on recommençait encore et encore les mêmes erreurs.

Un jour je me suis rendue compte de l'absurdité de certains épisodes de ma vie. Et je me suis dit "plus jamais ça!".

Et c'est donc cette toute nouvelle moi qui vient devant vous et sur ce blog.
Refaire le monde, partager, dialoguer je l'espère.

Et même si cela fait un peu "comme tout le monde" ou "à la mode" je pense pouvoir dire ce que j'ai retiré de tout ce travail personnel :

L'amour des autres et l'amour de soi sont la clé !

Plus on donne de l'amour, mieux on va.
Sans chercher de retour...sinon où est la vraie générosité ?
De toute façon en fonctionnant de la sorte on rencontre des gens merveilleux, des gens qui ont tant à partager sans les barrières formatées de notre éducation archaïque.

Je me souviens d'une journée où j'ai fait un énorme câlin long et affectueux avec cette dame que je n'avais connue que quelques heures auparavant - je le raconterai sûrement tellement cette femme m'a touchée - et que j'ai quitté en l'embrassant, la tristesse dans le cœur parce que je savais qu'il était fort probable que je ne la reverrai jamais.

Il n'y a que l'amour dans le coeur que l'on peut faire de telles rencontres. 
Et j'en ai eu bien d'autres...on devient des aimants capables de reconnaître ces âmes d'amour dans une foule.

Voilà.
C'était pour me présenter un peu.

J'ai aussi un vrai caractère, je suis déterminée, j'adore dialoguer, polémiquer ou refaire le monde juste parce que j'adore les mots (et non pas les maux) et les grandes discussions philosophiques.
Mais pour cela il faut souvent commencer la discussion par ne pas être d'accord avec l'autre -même si dans le fond on est plutôt d'accord- quitte à agacer :o).

Mon cerveau bouillonne sans arrêt de pensées sur tout un tas de choses et je peux passer des heures sur internet juste pour décortiquer un mot, une notion, une matière, une idée...


Je vais essayer d'en partager une partie...ici et bientôt.

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