Mon cerveau décortique certaines idées depuis plusieurs
jours. Les images et les pensées se déchaînent : il est temps de reprendre
les écrits un peu plus sérieusement !
Je suis partie sur les notions de plaisir, joie versus
tristesse, peine, déprime.
Pendant des années j’étais intimement persuadée qu’il
fallait être malheureux pour pouvoir faire la différence et ressentir réellement
le bonheur. Que le malheur était nécessaire pour se sentir vivre, pour évoluer
et apprendre à apprécier tous les moments de bonheur.
Je vivais avec l’idée que le bonheur était une sensation impermanente
voir même éphémère et que l’on pouvait s’y habituer jusqu’à ne plus pouvoir se
rendre compte de sa propre chance. Que les personnes à qui il n’arrivait jamais
rien vivaient finalement une vie monotone et fade parce qu’ils ne pouvaient pas
faire la part des choses. Que finalement ils ne profitaient pas de leurs
moments agréables. Par habitude. Parce qu’ils ne pouvaient pas faire la
différence.
Je me dois de commencer par le début. Voici donc à peu de
choses près mon raisonnement initial. Celui que je suis en train de détruire
pièce par pièce actuellement et qui occupe tout mon temps libre et mes
méditations.
Heureux ou malheureux ? Et si nous avions réellement le
choix entre vivre heureux ou malheureux ?
Et si l’état de bonheur pouvait être perpétuel sans avoir
besoin d’être asticoté pour être ressenti… ?
Parce que le réel problème se trouve bien là : on ne
peut pas être éternellement heureux (activement en tout cas). Et si quelques
petits aléas ne viennent pas entacher cet état, on finit, comme pour tout, par
s’y habituer.
Chose étrange, on s’habitue au bonheur qui peut finir pour
certains par devenir lassant et monotone, mais je ne connais personne qui
puisse s’habituer au malheur.
Quoi que dire qu’on ne s’habitue pas au malheur est faux.
Mais malgré la capacité qu’il peut avoir sur l’être humain, ce pouvoir qu’il
peut lui conférer de pouvoir en supporter plus, et de plus en plus, il est et
reste toujours présent à l’esprit comme inacceptable. On sait que le
malheur est en nous, même s’il est perpétuel alors qu’on oublie la présence de
Monsieur Bonheur qui devient quant à lui le sentiment invisible. Beaucoup se créent
de « petits problèmes » juste pour ressentir à nouveau leur
chance d’être bien et heureux.
J’avais certainement fait l’erreur de ne pas essayer d’établir
une échelle de graduation bonheur/malheur. Je n’avais pas fait de différence de
degré entre par exemple le bonheur d’une jeune femme au jour de son mariage, à
l’instant, avec tous les autres jours suivants où elle est heureuse de sa situation
et de sa vie de jeune épouse.
J’avais également l’impression que le bonheur était comme un
agréable canapé dans lequel on se love paresseusement…pour finir par fermer les
yeux…et s’endormir. Que le bonheur était dans l’instant mais qu’il finissait
toujours par s’évaporer progressivement pour laisser place à une forme de
routine, d’habitude qui se rapprocherait plus du « laisser-vivre ».
Alors que je prenais le sentiment de malheur comme « vrai »,
saisissant, incontournable et impossible à nier.
Le malheur représentait pour moi à l’époque l’enfant qui se
coupe violement avec un couteau, qui souffre, crie, pleure. Une fois sa
blessure refermée, la cicatrice sera toujours présente pour lui rappeler sa
douleur, provocante, pour qu’il se souvienne toujours qu’il doit faire
attention aux lames acérées.
Voilà.
La notion de leçon provenant des expériences malheureuses
prédominait. Comme si l’homme avait besoin de souffrir pour apprendre, grandir,
évoluer…
Je ne dis pas que ce n’est pas tout de même le cas. Mais à
une plus juste mesure.
Je dis juste que mon raisonnement m’a amenée plus loin et
ailleurs.
Tout simplement parce que j’ai oublié de voir l’élément
essentiel et primordial dans tout cela : heureux ou malheureux ne dépend
pas des causes, il dépend de nous !
Nous donnons aux évènements qui nous arrivent tellement d’importance
que nous en oublions le fait que c’est nous qui décidons ! C’est nous qui
réagissons et qui ressentons telle ou telle émotion suivant les circonstances de
nos vies.
Nous avons l’impression que ces sentiments extrêmes sont inéluctables
et nous nous laissons dominer par nos émotions positives ou négatives.
Mais n’avons-nous pas le choix ?
Sommes-nous esclaves
de nos ressentis ?
Notre intelligence ne peut-elle pas modérer et réguler
nos sensations ?
Si j’analyse mon propre vécu et que je fais la part des
choses je me rends compte qu’à situation identique j’aurais certainement appris
les mêmes leçons sans en souffrir si j’avais choisi le raisonnement et la
logique basiques.
Tout est dans le lâcher prise !
Tout est dans le lâcher prise !
La première question à se poser dans une situation
douloureuse devrait-être « est-ce que je peux changer quelque chose ? »
et non « est-ce que je suis responsable de cette situation ? »
ou pire « pourquoi moi ? ».
Puis avec le temps on SAIT que la joie, la liesse, l’allégresse
comme la tristesse, la colère ou la haine ne sont que momentanés voire
sporadiques si on les compare à tout un vécu.
On dit bien des explosions de joie ou de colère.
Rien que l’expression les rapproche.
On dit bien des explosions de joie ou de colère.
Rien que l’expression les rapproche.
Comment baser un sentiment de vie sur tant de moments certes
puissants et mémorables mais néanmoins si éphémères.
Voilà où en est mon raisonnement aujourd’hui.
On ne peut pas dire que ma vie ait été simple ni facile. Et
pourtant, à y réfléchir, je considère que j’ai beaucoup de chance. Oui j’ai
vécu et vis certaines expériences qui rendent la majorité aigrie et en colère
contre la terre entière.
Mais je ne suis pas en colère et je n’en veux à personne.
Le fait de considérer que j’ai le CHOIX de vivre, sourire,
rire, être positive et rester à l’écoute des autres m’a fait me rendre compte
que toutes ces notions de bonheur et de malheur comme je les percevais auparavant
ne veulent rien dire d’autre que le sens et l’importance que JE veux bien leur
donner.
ET je ne veux plus leur en donner aucune !
Dès lors, j’ai arrêté de souffrir et de me faire du mal.
Il faut vivre, accepter, profiter de tous les bons moments
et avancer.
L’importance que l’on donne aux imprévus de sa vie, bons
ou mauvais est un choix personnel.
La raison et l’intelligence devraient être plus fortes que les
sentiments vifs et passagers tels que la colère, la haine, la liesse et l’allégresse.
Voire même la tristesse et la joie.
Je ne dis pas qu’on ne doit pas les ressentir. Je dis qu’on
doit mesurer leur importance dans notre vécu et, tant que faire se peut, faire
entrer la raison et l’analyse avant de réagir avec excès.
Car enfin, puisque le bonheur est en moi et que la sensation
et le choix du bonheur dépendent de moi…je choisis sans hésiter !
Parce qu’au fond et dans tous les cas je sais que je ne peux
pas changer certaines situations.
La seule chose dont je suis vraiment maître est ma capacité
à gérer les situations sans en être affectée négativement ou excessivement.
Et pour ceux qui auraient du mal à relativiser certaines expériences particulièrement douloureuses ou tragiques de leur vie, tentez de
regarder autour de vous.
Regardez autour de vous et observez : il y a toujours
pire quelque part que ce qui vous arrive à vous. Relativisez !
Demandez-vous si vous allez laisser cette situation vous
détruire.
Parce que vous pouvez choisir de lâcher prise et d’avancer
pour que tout ceci ait un sens. Ou simplement parce que dans tous les cas vous
ne pouvez rien y changer.
Alors vivez, aimez, ressentez… Et lâchez prise !
Votre bonheur dépend de vous !!!